Des biologistes gantois découvrent un nouveau rat-taupe
Pendant des expéditions menées sur le terrain par des chercheurs de l’Université de Gand (Flandre orientale) au sud du Congo et au nord-ouest de la Zambie, les Belges ont découvert une nouvelle espèce de rat-taupe. L’animal a été baptisé "Fukomys vandewoestijneae".
Le nom scientifique donné à la nouvelle espèce de rat-taupe découverte en Afrique par des chercheurs gantois fait référence à la biologiste belge Caroline Van De Woestijne, qui est décédée en Zambie des suites de la malaria.
Le biologiste Paul Van Daele et ses collègues du groupe de recherche Morphologie évolutionnaire des Vertébrés, une partie de groupe Biologie de l’Université de Gand, ont capturé le rat-taupe lors de recherche sur le terrain dans un coin retiré du nord-ouest de la Zambie et du Congo voisin.
AP « Ces petits animaux ressemblent à première vue à notre taupe qui mange des insectes, mais sont en fait des rongeurs. Ils forment des colonies, dans lesquelles seuls les rois et reines se reproduisent. Les autres membres de ces colonies participent à l’encadrement de la croissance des jeunes, mais creusent aussi des réseaux de tunnels et récoltent des carottes et racines, leur nourriture principale », expliquent les chercheurs de l’Université gantoise.
D’après le biologiste Paul Van Daele, il s’agit d’une découverte surprenante. « Les rats-taupes n’ont en fait pas l’air très intéressants. Les exemplaires dans les musées ressemblent plutôt à de gros cigares bruns. Le rat-taupe de Caroline (Fukomys vandewoestijneae) a attiré notre attention sur le terrain parce qu’il est un peu plus grand que les autres espèces de rats-taupes et parce que ce type d’animal n’était pas encore connu dans cette zone de recherches. Les analyses de son ADN ont révélé, de façon surprenante, que cette espèce n’est pas parente des autres espèces de rats-taupes, mais étroitement liée à l’espèce du rat-taupe géant (photo principale), qui est aussi présent dans cette zone de recherches », explique Van Daele.
Le rat-taupe géant est considéré comme un met délicat dans cette région d’Afrique et y est chassé pour sa chair.